L'hypertension
Publié le 2 Décembre 2021
Bonjour à tous,
C'est quoi l'hypertension ?
Ce sont les artères qui résistent de manière anormalement forte à l'écoulement du sang dans le corps. Cela pose un problème, car en situation normale, les artères sont déjà exposées à une pression si énorme, qu'elles ne cessent de se fissurer et d'avoir besoin de se réparer. En conséquence, les artères s'abîment avec le temps en présence d'hypertension dont la hausse persiste alors que le sujet est au repos. Elle touche environ 20% de la population adulte. Elle est souvent dite "essentielle" car aucune cause connue n'explique son apparition. Dans 10% des cas, elle est la conséquence d'une autre maladie (hypertension secondaire).
Causes et complications :
L'augmentation de la TA est le plus souvent asymptomatique. Les premiers signes d'alertes peuvent se présenter sous forme de céphalées, épistaxis, dyspnée, vertiges, douleurs thoraciques ou troubles visuels.
Les facteurs de risque :
Tabac, alcool, café, réglisse, âge/ sexe, la génétique, le diabète, sel/graisses en excès, les drogues, stress, cholestérol, vitamine D en surdosage, intolérance aux hydrates de carbones, hypokaliémie (baisse de potassium)...
Le retentissement sur les organes cibles (cœur, reins, cerveau) doit être pris en compte. Leurs capacités et leurs survis sont alors en danger. Cela constitue un facteur de risque d'artériosclérose, problème de santé publique (15 à 20% de la population) entraînant :
- des céphalées ou malaises mais aussi des maladies coronaires (maladie des artères qui irriguent le cœur), infarctus du myocarde.
- des AVC (accidents vasculaire cérébral) empêchant temporairement l'irrigation d'une partie du cerveau, de l'insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, des cécités (les petites artères "pètent" dans les yeux).
L'âge et le sexe modifie la pression artérielle. Elle augmente après la ménopause de la femme et pour un même niveau de pression artérielle, son risque demeure inférieur à celui de l'homme.
Le protocole naturo :
L'anamnèse (recueil de données) est un élément essentiel de l'approche clinique de l'HTA.
- Elle permet de situer les antécédents familiaux (infarctus du myocarde, accidents cérébraux) non seulement chez les parents, mais aussi dans la fratrie en faveur d'une éventuelle origine génétique.
- Permet d'éliminer une cause toxique.
- Mesures répétées de la TA : enregistrement de la TA sur 24h (holter) chez soi.
- Vérifier les prises de sang et d'urine (cholestérol, sucre, acide urique).
- Vérifier s'il y a une hypokaliémie susceptible d'évoquer une HTA secondaire.
Les classes d'antihypertenseurs :
- Les diurétiques favorisent l'élimination liquide et sodium de l'organisme, ce qui réduit le volume sanguin et la TA. Permet la réduction d'AVC et d'événements coronariens.
- Les bêtabloquants diminuent le volume du sang éjecté par le cœur et réduisent la fréquence cardiaque.
- Les inhibiteurs calciques diminuent la tension des vaisseaux donc diminuent le travail du muscle cardiaque. Peuvent toutefois activer le système nerveux sympathique (infarctus).
- Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) agissent sur les hormones qui sont responsables de la régulation de la TA. Attention, ils peuvent favoriser une insuffisance rénale.
Aucune classe d'antihypertenseurs n'a montré réellement de supériorité par rapport à une autre.
Les moyens :
- contrôler le poids (éviter la surcharge pondérale).
- limiter les apports en sel.
- limiter les graisses saturées et aliments riches en cholestérol (en cas d’hypercholestérolémie).
- limiter la ration glucidique (en cas de diabète et d'intolérance aux hydrates de carbone).
- stopper le tabac et l'alcool.
- faire de l'activité physique.
L'alimentation :
Le sodium a une influence importante sur l'hypertension. Il augmente le volume de sang à faire circuler, ce qui a pour conséquence d'augmenter la pression. Le cœur bat plus vite et tout l'organisme fatigue. Cependant, l'hypertension n'est pas pour autant un symptôme révélateur pour certaines personnes consommant trop de sel. Les médicaments ne sont pas forcément nécessaires pour diminuer le TA. Le suivi des conseils alimentaires ainsi qu'une vie plus saine peuvent suffire.
Le potassium a un rôle réducteur de l'hypertension. De nombreux travaux médicaux ont démontré que le sodium faisait autant monter la tension que le potassium la faisait baisser. L'étude du docteur Miller a mis en évidence le rapport potassium/sodium : le potassium étant un excellent diurétique, l'excès de sodium est évacué.
Eviter de rajouter du sel aux aliments dans l'assiette. Favoriser les aliments riches en potassium tels que les produits à base de soja (sans exagération), les graines germées, les noix, amandes, noisettes, en quantité journalière mais modérées. Tous les produits de la mer, les légumes verts (crus et cuits) et s'assurer que la ration journalière comprend tous les minéraux nécessaires. Manger des fruits en dehors des repas.
Tout ce qui est diurétique est de bon escient : fraises, olives noires, raisin ou jus de raisin, les algues... L'ail et l'oignon (cru) seront de tous les repas principaux.
L'activité physique :
Ne pas confondre activité physique et sport qui sont deux choses bien différentes. Il conviendra d'associer à l'alimentation des exercices physiques qui seront suivis de relaxation profonde.
La pratique d'un sport d'endurance peut éventuellement entraîner une diminution de la TA, à condition qu'il soit pratiqué de façon régulière (au moins une fois par semaine) et qu'il respecte quelques règles : un échauffement et une récupération/étirements de 10 mn. De boire 3 ou 4 gorgées d'eau toutes les 30 mn. De ne pas pratiquer d'activités intenses par certaines températures (-5° ou 30°). Pas de douche dans les 15 mn qui suivent l'effort. Enfin, il est important d'effectuer un bilan médical avant toute reprise d'activité sportive intense au-delà de 35 ans pour les hommes et les femmes et signaler toute douleur dans la poitrine ou essoufflement anormal survenant à l'effort.
Quelques traitements naturels et complémentaires :
- Dans les nutriments :
Abricot, ananas, banane séchée, betterave, carotte, cassis, chou, citron, coing, datte, épinards, framboise, groseille, laitue, myrtille, pissenlit, pomme, prune, orange...
- Oligoéléments/minéraux :
Des études ont démontré qu'une simple augmentation de l'apport de potassium pouvait abaisser sensiblement la TA, car le potassium ou le calcium sont des adversaires du sodium. Mais aussi : le chrome, iode, manganèse, cuivre, or, argent, cobalt.
Le chrome joue un rôle important dans la prévention des risques cardio-vasculaires.
L'iode : la glande thyroïde est responsable de la régulation de la prévention artérielle, fréquence cardiaque, température corporelle et du métabolisme du corps.
- La phytothérapie :
Les fleurs d'aubépine : infuser 1 à 2 cuillères à café de sommités fleuries séchées pour 1 tasse d'eau bouillante pendant 10 mn - filtrer- boire 2 ou 3 tasses par jour.
Le cassis : infuser 5 cuillères à café de feuilles fraîches dans 50 cl d'eau bouillante pendant 15 mn. Filtrer. Boire 1 tasse matin /midi/ soir pendant 1 mois et si besoin, une cure de 20 jours par mois pendant 3 mois. Attention en cas d'insuffisance cardiaque ou rénale.
L'infusion de fumeterre : 150 gr de feuilles de fumeterre, 150 gr de feuilles d'olivier, 150 gr de sommités de fleurs d'aubépine. Infuser 4 cuillères à soupe du mélange pour 1 litre d'eau bouillante pendant 15 mn puis filtrer. Boire 6 tasses par jour par jour, aussi longtemps que nécessaire.
- Aromathérapie :
Beaucoup auront une action mais ce sera surtout à choisir en fonction des symptômes et de l'origine de l'hypertension.
Huile essentielle de lavande officinale : massage sur le plexus solaire, sur les poignets, ou en gouttes sur un comprimé neutre.
Huile essentielle de camomille romaine : massage sur les poignets associée à de l'huile végétale. Ou inspirez plusieurs fois par jour.
Huile essentielle de marjolaine pour les troubles nerveux et cardio-vasculaires : 1 à 2 gouttes sur un comprimé neutre 2 fois par jour ou en massage pur sur le plexus solaire et l'intérieur du poignet.
- Homéopathie :
Voir les symptômes afin de déterminer quelle sera la posologie à adapter avec quel médicament.
Belladonna 5 ch : 2 granules 3 fois par jour si poussée d'hypertension et le visage rouge.
Phosphorus 9 ch : 2 granules 3 fois par jour, sous forme épistaxis (saignement du nez).
Natrum muriaticum 7 ch : 2 granules 2 fois par jour, si l'alimentation est trop salée.
Nux vomica 9 ch : 2 granules 3 fois par jour pour les nerveux, stressé et sans activité physique.
- Les teintures mères :
Ginseng TM : régulateur de la TA aussi bien en hypotension qu'en hyper.
Oléa europaea TM (olivier) : lutte contre L'HTA essentielle. 4 fois par jour à raison de 10 à 15 gttes.
Viscum album TM (le gui) : action essentielle sur la pression vasculaire et sur le cœur. 3 fois par jour. 15 à 20 gttes dans un peu d'eau.
- Autres Thérapeutiques naturelles :
Une cure de pollen peut s'avérer utile, gelée royale, vinaigre de cidre, airelle...
Coenzyme Q10 : les auteurs d'une analyse publiée en 2017 sur 362 sujets, ont conclu que, la CoQ10 peut réduire la TA sans effets indésirables. Les dosages utilisés lors de cette étude ont varié de 60mg à 100 mg 2 fois par jour.
L'extrait de pépin de raisin a une action bénéfique sur la circulation et donc sur le cœur et l'HTA.
Les plantes utiles : les feuilles de l'olivier (20 gr dans 300 gr d'eau et laisser réduire d'un tiers), le basilic, l'arnica, la bourrache, la camomille, psyllium, racine de fraisier, thym, chélidoine...
Les aliments : forcer en particulier sur l'ail et l'oignon qui sont extrêmement bénéfiques pour le cœur et la circulation.
Les cures de jus : raisins, poires, jus de grenade, pommes, jus d'airelles...
Une mono-diète de poires fera baisser la TA rapidement.
La macrobiotique recommandé par Pierre-valentin Marchesseau.
Massage ou tapotement des vertèbres 3e et 4e dorsales ainsi que la 10e.
Robert Masson indique de débuter par une cure de bouillon de légumes aux aromates (sans sel, de 1 à 7 jours).
Ne pas hésiter à entreprendre une cure de magnésium.
La sophrologie qui favorise la détente peut agir de manière efficace sur le stress passager et chronique. Peut agir sur l'HTA légère, modérée, sévère. Ne fonctionne pas chez tout le monde mais ça vaut la peine d'essayer. Dans tous les cas, les personnes se sentent mieux.
Dans le même registre, l'hypnose en cas d'HTA récente, légère à modérée (en dessous de 18) pourra apporter un sérieux bénéfice. Peu efficace sur une HTA installée depuis plusieurs années. En 3 à 7 séances, le résultat est visible.
Bien à vous...