Les étapes du deuil

Publié le 19 Décembre 2021

Bonjour à tous,

Dans les années 1970, la psychologue Kübler-Ross a réalisé une série d'études sur des patients en phase terminale. Elle s'est rendu compte qu'ils passaient tous par des stades très similaires. Elle a donc développé la théorie des phases du deuil et leurs implications.

Les étapes concernant le deuil de la fin de vie est un processus d'acceptation physique accompagné de douleur et de tristesse (émotionnel). Cependant, suivant le cas et la situation, toutes les phases ne seront pas forcément vécues et les intensités ne seront pas de même nature s'il s'agit de votre propre deuil à faire ou celui d'un proche. Le deuil ne concerne pas seulement la fin de vie mais également des situations telles que les séparations, licenciements, etc.

Les étapes du deuil 

 - Choc émotionnel : représente l'étape où l'on apprend une mauvaise nouvelle nouvelle, l'annonce d'une maladie, un décès, ou encore la perte d'un objet cher à son coeur (travail, argent, maison, relation amicale, amoureuse...).

Les cinq étapes suivantes seront plus en adéquation avec le deuil de la fin de vie :

- Le Déni ou la négation : phrase type "Ce n'est pas possible, ils ont dû se tromper". Représente le refus de la réalité et le mécanisme inconscient de défense face à un stress ou une angoisse massive. C'est nier ou ignorer l'existence de la mort qui approche telle que notre culture nous la décrit. Elle reflète une attitude défensive du moi qui cherche à maintenir un bien-être alors que c'est l'impuissance qui est présente.

- La colère : Phrase type "Pourquoi moi et pas un autre ?". Représente la confrontation de la personne avec la réalité, sous forme d'irritabilité, d'agressivité ou de colère qui est une emotion normale face à cette nouvelle situation négative. La personne peut retourner cette colère contre elle-même, l'ordre médical, la famille ou même envers Dieu.

- Le marchandage ou la négociation : Phrase type "Laissez-moi vivre pour voir mes enfants grandir". C'est la phase d'acceptation de la situation avec la tentative d'obtenir un sursis, sous forme de négociation, chantage, promesse, prière. La colère n'ayant mené à rien, la négociation apparaît. La personne a l'espérance de voir sa vie prolongée en échange d'une bonne conduite en suivant par exemple toutes les prescriptions médicales à la lettre. Les demandes à l'univers, au destin, aux figures divines que la mort disparaisse arrivent à cette phase également.

- La dépression : phrase type "Je vais mourir... et alors ?". C'est la phase entraînant un état et une sensation d'impuissance, de désespoir, de résignation. Sous forme d'humeur dépressive, de pleurs fréquentes, de perte de l'estime de soi, pensées de mort ou suicidaire, tristesse, insomnie, actions et pensées ralenties, difficulté de concentration, etc. La profonde tristesse diminue l'utilisation des ressources face à une situation plus que critique voire irrévocable.

- L'acceptation : phrase type "Maintenant je suis prêt, j'attends mon dernier souffle avec sérénité". Réinvestissement du sujet dans ses intérêts et ouverture dans l'avenir avec un apaisement de toutes les douleurs qu'elles soient physiques ou émotionnelles. C'est la phase de prise de conscience de ce qui arrive. Volonté de bien-être, de découvertes, de changements avec la recherche de donner un sens à la vie. Les soignants reconnaîtront bien cette phase car elle est celle du "mieux pour le moins bien".

Les étapes suivantes concernent les autres situations que celle de fin de vie :

Le pardon qui suit l'acceptation (pardonner aux autres mais également à soi-même), puis la quête du sens et du renouveau avec un pouvoir de décision, être positif, voir du bon dans la situation même si elle paraît terrible, puis arrive la sérénité (la paix retrouvée), et enfin l'intégration de toutes les phases précédentes dans lesquelles vous êtes rentrées afin de vivre une nouvelle vie et être heureux, c'est ce qu'on appelle communément : la guérison.

Tout ceci fait partie du cheminement, du travail sur soi et d'un processus de changement profond.

On peut se représenter une courbe où les émotions seraient tournées vers le négatif, le refus et la dépression dans la courbe descendante et l'acceptation, le pardon, la quête de sens pour aboutir à une sérénité dans la phase montante de la courbe et enfin l'intégration de l'expérience.

Et les miracles ? 

Etant de nature très optimiste, je me dois de mentionner ces guérisons miraculeuses qui sont reconnues par la science. Bien que les cinq premières étapes du deuil de la fin vie correspondent à des personnes souffrant d'une affection grave et incurable selon la médecine, certaines personnes "guérissent", grâce notamment au lâcher-prise totale, à la prière et à une foi à toute épreuve avec la recherche d'un sens à leur vie. C'est pour cette raison que ces guérisons sont considérées comme miraculeuses car peu nombreuses sont les personnes qui ont une telle croyance. Dans ce cas précis, ces personnes poursuivront les étapes qui suivent celle de l'acceptation. Ces résurrections inespérées relèvent de l'éveil. La conscience s'éclaire, le corps guérit. Une expérience cellulaire synonyme de renaissance.

En résumé : 

Même si la théorie de la psychologue Elisabeth Kübler-Ross a souffert de nombreuses critiques (de la part de ses confrères) et qu'elle semble partiellement incomplète, c'était tout de même une grande avancée au niveau de la compréhension des processus du deuil. Ce qui a permis un meilleur ajustement face aux personnes dans cette situation ne serait-ce par la normalisation de ce qu'elles ressentent. De plus, en 1972, elle s'intéresse aux expérimentations sur le voyage astral (terre-d-emeraude) et écrit la préface du livre "Life after life" ce qui démontre un état visionnaire pour les années 70.

Le processus des étapes du deuil chez la personne en fin de vie n'est pas constant et varie en fonction des individus, les émotions varient jusqu'à atteindre l'acceptation. Même si la prise en charge au niveau soignant est de maintenir une présence, en favorisant celle des proches, de faire preuve d'écoute active, d'aider à l'expression des émotions, de respecter les silences, de faire preuve de compréhension à tous les égards (solitude, isolement, gêne, tristesse ,peur, refus de soins...), et soulager par des soins d’hygiène, soins de conforts, aucun soignant n'est formé à cette acceptation du deuil de la personne dont elle s'occupe, au détachement et à l'accompagnement du "passage" dans l'autre vie si la guérison miraculeuse n'opère pas.

Si on apprenait au soignant à ne plus avoir peur de la mort, il passerait ainsi d'une prise en charge à un accompagnement lors du passage dans "l'au-delà".

 

Bien à vous...

 

 

Rédigé par Myriam

Publié dans #Mental-psychologique

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