Les vécus traumatiques

Publié le 17 Décembre 2021

Bonjour à tous,

Le vécu traumatique correspond au fait de vivre des expériences traumatisantes qui laissent des séquelles à l'âge adulte. Ces événements de vie difficiles surviennent donc souvent pendant l'enfance mais également à l'âge adulte et laissent des traces s'ils ne sont pas traités rapidement. Même s'ils semblent avoir été surmontés, ils laissent des blessures émotionnelles, des perturbations psychologiques, des comportements inadaptés et se transforment souvent en peurs, angoisses, cauchemars, états dépressifs, phobies, addiction, etc. jusqu'à la possibilité d'une pathologie.

Nous avons tous subi des expériences traumatisantes même si pour certains elles paraissent minimes par rapport à d'autres violences. Elles sont néanmoins toutes à prendre en compte et à traiter.

Les troubles du stress post-traumatique :

Lors d'un choc traumatique, le psychisme n'arrive pas à "digérer" les informations choquantes et reste figé sur l'événement sans vraiment en avoir pleine-conscience. Ces vécus traumatiques provoquent les troubles post-traumatiques et d'autres pathologies associées. Souvent ces perturbations s'expriment sous forme d'irritabilité, cogitation excessive, isolement, comportement violent, peurs, douleurs physiques, dépression, somatisations...

Les conséquences :

Ces troubles peuvent s'installer pendant des mois, des années, voire toute une vie. En l'absence de prise en charge, ils entraînent une grande souffrance morale liée à la mémoire traumatique avec la mise en place de conduite pour y échapper telle que phobie, attaque de panique, des conduites pour tenter de les contrôler et des conduites dissociantes pour tenter de les auto-traiter, telles que les addictions, troubles alimentaires.

Ces troubles psycho-traumatiques sont méconnus, sous-estimés, rarement dépistés et diagnostiqués par les professionnels de la santé. Or, la prise en charge est essentielle et doit être la plus précoce possible afin d'éviter la reproduction de générations en générations.

Ces trouble psychiques se répartissent en : état de stress aigu, état de stress post-traumatique, chronique ou différé avec la triade :

- Mémoire traumatique : pensées récurrentes, souvenirs intrusifs de l'événement, flash-back, rêves, etc.

- Syndrome d'évitement : évitement phobique de toutes situations se rapportant au traumatisme, développement d'un monde imaginaire, etc.

- Syndrome d'hyperactivité neuro-végétative : hypervigilance, sursauts, insomnies, colères, troubles de l'attention et de la concentration, etc.

Les conséquences sur la santé physique : 

- Plaintes somatiques fréquentes, chroniques, résistantes à toutes prises en charge si les troubles psycho-traumatiques ne sont pas identifiés.

- Fatigue chronique et douleurs chroniques intenses.

- Céphalées, douleurs musculosquelettiques, prise de poids importante ou amaigrissement.

- Troubles gastro-intestinaux très fréquents.

- Troubles génito-urinaires : dysménorrhée, endometriose, vaginisme, cystites à répétition...

- Les troubles cardio-vasculaires : palpitations, hypertension. Troubles respiratoires : asthme, bronchite chronique, dyspnée. Neurologique : épilepsie.

- Troubles endocriniens : thyroide, diabète, troubles de l'immunité.

- Troubles ORL : otites, angines à répétition. 

- Dermato : eczéma, psoriasis, prurit, troubles allergiques.

Les traumatismes dans l'ADN ?

Les abus subis laissent des séquelles psychiques chez les victimes, mais on sait aujourd'hui qu'ils laissent une trace biologique dans L'ADN que des chercheurs de l'Université de Genève ont découvert et sont même parvenus à mesurer. Les abus, la maltraitance, le viol, les circonstances de vie parfois difficiles laissent des traces, mais pas seulement psychique. Au niveau de l'ADN extrait du sang des patients ,et proportionnellement à ce qu'ils avaient subi, ils ont trouvé des modifications chimiques de leur ADN, et en ont conclu que cette "cicatrice était mesurable". Le traumatisme s'inscrit donc dans le génome et sa trace survit à chaque division cellulaire. Elle se transmet toujours selon ses chercheurs de l'Unige (Université de Genève) jusqu'à trois générations au moins.

Quels outils ?

La psychanalyse.

Les techniques de libération émotionnelle. Les groupes de paroles.

La kinésiologie.

La sophrologie, l'hypnose.

La constellation familiale.

L'IMO, la technique cousine de L'EMDR (l'intégration par mouvements oculaires). L'imo s'appuie sur la stimulation des connexions neuronales afin de "ranger" correctement le souvenir.

En résumé : 

Le psycho-traumatisme est l'ensemble des troubles psychiques immédiats, post-immédiats puis chroniques se développant chez une personne après un événement traumatique ayant menacé son intégrité physique et/ou psychique. La bonne nouvelle est qu'il est possible de se débarrasser des séquelles d'un vécu traumatique même plusieurs années après. 

Les vécus traumatiques concernent les expériences vécues dans cette vie-ci mais également le côté transgénérationnel et par conséquent les événements traumatisants vécus par nos ascendants. Vécus traumatiques qui ne nous appartiennent pas directement mais qu'il faut stopper et mettre un terme afin que nos descendants n'aient pas à subir ces mémoires. Pour cela, la constellation-familiale reste un outil remarquable.

 

Bien à vous...

 

 

Rédigé par Myriam

Publié dans #Mental-psychologique

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