L'arrêt du tabac

Publié le 5 Mai 2023

Bonjour à tous,

Il y aurait 16 millions de fumeurs en France et 73000 décès prématurés par an. Bon nombre de personnes fumeuses désirent arrêter la cigarette mais ne savent comment faire et par où commencer. Souvent, cela nécessite de prendre conscience de tous les aspects négatifs de la cigarette, des risques encourus pour la santé, de l'argent dépensé, de comprendre sa relation au tabac et d'identifier les motivations pour arrêter.

Que gagne-t-on à fumer ? 

Le plaisir que cela procure ? Pourquoi pas, dû surement à la convivialité (apéritif par ex), une certaine image peut-être, une habitude ? Certainement... En fait, à part la convivialité et appartenir à un groupe, on y perd plus qu'on n'y gagne.

Alors qu'est-ce qu'on perd ? La contrainte d'avoir toujours des cigarettes sur soi, de l'argent, une meilleure santé, un meilleur moral, l'estime de soi, la confiance en soi, de meilleures performances physiques et sportives, des années de vie, une certaine liberté, le goût, l'odorat, une haleine fraîche, un meilleur teint... Bref, la liste est longue.

Les bienfaits pour la santé à l'arrêt du tabac : 

Au bout de vingt minutes, la pression sanguine et le rythme cardiaque redeviennent normales. Au bout de huit heures, l'oxygénation des cellules redevient elle aussi normale. Au bout de vingt-quatre heures, le monoxyde de carbone est complètement éliminé de l'organisme. Au bout de quarante-huit heures, la nicotine n'est plus présente dans le corps, amélioration du goût et de l'odorat. Au bout de soixante-douze heures, les bronches se relâchent et le niveau d'énergie augmente. Dans la première année de l'arrêt du tabac, la capacité respiratoire augmente de 10% et la toux, l'essoufflement, les éternuements et les problèmes respiratoires se dissipent. Au bout de cinq ans, le risque d'infarctus est deux fois moins élevé que celui d'un fumeur. Au bout de dix ans, le risque de cancer du poumon, du rein et du pancréas diminue.

L'addiction et la dépendance sont deux choses différentes :

On parle souvent de manière indifférenciée de dépendance ou d'addiction, mais il existe non seulement une légère nuance entre les deux mots mais également une différence notable entre le tabac et l'alcool. Le tabac est une dépendance alors que l'alcool est une addiction. L'arrêt net du tabac ne provoquera pas de DT (delirium tremens) contrairement à l'alcool (et uniquement l'alcoolisme chronique) sevré brutalement.

Le delirium tremens est un trouble neurologique sévère, lié au syndrome du manque physique lors du sevrage alcoolique qui se manifeste par un état d'agitation et qui peut mener jusqu'à la mort. La personne dans cet état aura un ou plusieurs de symptômes tels que agitations, tremblements, désorientation, hypertension, délires hallucinatoires.

Les idées reçues : 

Le tabac n'entre pas dans les addictions contrairement à l'alcool. Chacun peut s'arrêter de fumer du jour au lendemain sans aucun risque pour son intégrité physique.

La dépendance physique est la moins importante des trois dépendances liées au tabac.

Arrêter de fumer ne fait pas pour autant grossir. Reprendre une activité physique permet de retrouver son souffle et sa forme plus rapidement sans prendre un gramme.

Les trois dépendances liées au tabac : 

Psychologique :

Chez certaines personnes, la fumée inhalée permet de provoquer une sensation de détente. Même si le thérapeute - quel qu'il soit - doit respecter cette sensation éprouvée, il faut avoir connaissance que la nicotine qui pénètre dans le sang est un aimant à cortisol qui n'est autre que l'hormone du stress. La nicotine ne fait qu'attirer dans le sang, cette hormone, ce qui fait que plus vous fumez, plus le stress augmente. Le cercle vicieux s'installe car plus vous êtes stressé et plus vous allez avoir envie de fumer afin d'atteindre cette détente tant souhaitée mais cependant illusoire. Il s'agit là d'un stress qui va bien au-delà de la psychologie puisqu'il atteint l'équilibre hormonal et par conséquent la physiologie du corps.

Comportementale

Cela correspond non seulement aux neuro-associations : cigarette-apéritif, cigarette-café... mais aussi à la gestuelle : le geste qui sera répété environ dix fois par cigarette.

Physique :

C'est la dépendance la plus facile à se débarrasser. En trois semaines seulement, elle disparaît.

Les solutions ?

Les solutions pour arrêter de fumer sont finalement peu nombreuses. L'option une, consiste à arrêter du jour au lendemain et repose intégralement sur le fumeur et sa volonté. Même si les chances de succès sont minces (environ 7%), elle reste envisageable et possible pour un bon nombre de fumeurs. Il faudra toutefois rester vigilant sur la compensation et la prise de poids éventuelle. De plus, cela ne vous coûtera rien.

Les substituts nicotiniques : une méthode qui permet au fumeur de se sevrer progressivement via la consommation de patchs, de gommes ou de pastilles. Cependant, des effets secondaires tels que céphalées, bouche sèche et irritation de la peau peuvent survenir. De plus, cette méthode agit sur la dépendance physique, alors que c'est celle qui est la moins à travailler. Cela vous coûtera environ une centaine d'euros pour arriver à vos fins.

La cigarette électronique est une méthode qui prend en compte les habitudes gestuelles du fumeur qui ne contiendrait aucune substance chimique. On est en droit de se poser la question du pourquoi de la tête de mort sur le flacon ? Et pourquoi aussi, lorsque l'on renverse du liquide sur la peau, cela provoque une brûlure chimique ? Ce serait dangereux pour la peau à l'état liquide mais n'aurait aucune incidence à l'état gazeux pour l'organisme... De plus, vous conservez la dépendance comportementale en apportant la cigarette électronique encore plus de fois à la bouche, ainsi que la dépendance psychologique qui consiste à vous détendre même si ça n'est qu'une illusion.

L'homéopathie peut aider en diminuant les fringales et l'anxiété. L'avantage : pas d'effets secondaires et elle peut seconder d'autres méthodes.

L'hypnose reste une des méthodes les plus favorables pour aider l'arrêt du tabac. Le fumeur change progressivement son rapport à la cigarette et finit par la juger indésirable. Certes, le coût sera plus élevé que les autres méthodes mais avec de meilleures garanties.

Concrètement : 

Trouvez une bonne gestion du stress afin de sortir du cercle vicieux (sophrologie, yoga, la cohérence cardiaque...).

Remplacer la gestuelle par un comportement qui ne vous fera pas grossir : boire quelques gorgées d'eau par exemple (vos reins vous diront merci) et uniquement de l'eau.

Les cigarettes électroniques peuvent être un substitut pendant un temps - assez court - mais ne sont pas sans danger. De plus, elle conserve la dépendance comportementale (pause clope) et psychologique (gestuelle).

Faire du sport ne nettoie pas les poumons. Le sport apporte des bénéfices, certes, mais qui ne compensent pas les effets liés au tabac.

A part le fait que les cigarettes roulées coûtent moins cher, elles sont tout aussi nocives que les autres.

Opter pour une désensibilisation sur deux ou trois semaines (cohérence cardiaque : simple, rapide, efficace) afin de progresser à son rythme et devenir autonome.

L'hypnose conversationnelle : la solution ?

C'est une formulation adéquate qui va conduire à un questionnement interne qui engendre une conscientisation pour amener à un travail conjoint de l'inconscient vers le conscient. C'est une technique qui ne suit pas les étapes de l'hypnose classique puisqu'il s'agit d'un échange entre deux interlocuteurs : le patient et un praticien professionnel. Cette forme d'hypnose est accès sur la conversation qui suit en partie la méthode de Carl Rogers sur la relation d'aide via l'écoute active.

En résumé : 

Fumer, contrairement à ce que l'on pourrait croire ne détend pas du tout. Au contraire, cela augmente l'anxiété. Les deux dépendances les plus présentes, contrairement à ce que veulent nous faire croire les industries du tabac (avec les patch notamment) sont les dépendances comportementales et psychologiques que l'hypnose traite parfaitement bien. Il ne sert à rien de travailler sur la dépendance physique qui est quasi nulle.

Pour un arrêt total et définitif, n'hésitez pas à vous faire aider si besoin. Les outils ne manquent pas non plus : acupuncture, sophrologie, méthode Allen Carr, thérapies comportementales et cognitives, la sonothérapie...

 

Bien à vous...

 

 

Rédigé par Myriam

Publié dans #Mental-psychologique

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