Publié le 10 Mai 2023

Bonjour à tous,

Le cerveau entérique : Késako ?

Ca se passe dans le ventre, le long du tube digestif et plus précisément dans l'intestin grêle. C'est loin de la tête ! Pas tant que ça puisque que les 2 sont liés. Certains l'appellent le deuxième cerveau, d'autres prétendent même qu'il est le premier. 

Il (le système nerveux entérique : SNE) est formé de plus de 100 millions de cellules nerveuses (neurones). D'accord, le cerveau - le vrai - qu'on appellera le système nerveux central (SNC) en contient une centaine de milliard. Pour info, la moelle épinière : une centaine de million.

Du point de vue embryonnaire, les cellules nerveuses du SNE ont la même origine que celles du "cerveau principal". A un certain moment, les deux se séparent et certaines cellules migrent vers le ventre pour former le SNE. Si les cellules du cerveau principal (neurones) et celles du SNE sont identiques, c'est la même chose pour les neurotransmetteurs : vingt d'entre eux ont été répertoriés dans le SNE.

C'est le nerf vague qui assure la communication entre l'intestin et le cerveau. Les chercheurs commencent à peine à décrypter cette conversation secrète. Ils se sont aperçus que le SNE produisait 95% de la sérotonine, un neurotransmetteur qui participe à la gestion de nos émotions. On savait que ce que l'on ressentait pouvait agir sur notre système digestif, l'inverse est donc vrai aussi : notre deuxième cerveau joue avec nos émotions !

L'intestin est, de très loin, le roi des chambres d'hôtes en renfermant 100 000 milliards de bactéries, qui pèsent environ 1 kg 500. Un véritable "organe" qui, grâce à de nombreuses réactions chimiques, produit des substances bénéfiques et indispensables à notre santé. C'est ce que l'on nomme la flore intestinale. Elle est constituée de colonies en équilibre, et seul cet équilibre lui permet de bien fonctionner. Un microbiote intestinal bien équilibré neutralise les substances nocives comme les polluants, les métaux lourds ou les déchets métaboliques. Le microbiote est le chef d'orchestre de notre santé : s'il est équilibré, tout est harmonieux, s'il va mal, c'est la confusion.

Quelques symptômes d'un microbiote malade : 

Douleurs abdominales, musculaires et articulaires.

Troubles digestifs : sensation de lourdeur d'estomac, nausées, ballonnement, gaz, diarrhée, constipation, démangeaisons anales...

Troubles physiologiques : accélération du vieillissement, prise ou perte de poids, baisse d'énergie, baisse de la fonction sexuelle, étourdissements, engourdissements, et fourmillements des mains et des pieds... 

Troubles de l'immunité : allergies, infections...

Troubles neurologiques : maux de tête, anxiété, cerveau embrumé, perte de concentration et de mémoire, état dépressif, baisse de la libido...

Problèmes inflammatoires : arthrite, chevilles enflées...

Problèmes dermatologiques et capillaires : sécheresse, eczéma, éruptions, chutes de cheveux, cheveux ternes...

Pour ne pas l’affaiblir, le microbiote demande des soins préventifs qui sont d'autant plus nécessaires que l'intestin n'apparaît plus seulement comme un organe digestif. Aux yeux de la science, il est désormais considéré comme "un deuxième cerveau", un organe intelligent en interaction permanente avec nos émotions et notre stress.

Certaines découvertes ouvrent d'immenses espoirs thérapeutiques. Des maladies neurodégénératives, comme Parkinson, pourraient trouver leur origine dans notre ventre. Elles commenceraient par s'attaquer aux neurones de l'intestin.

Les neurones digestifs abritent les mêmes protéines responsables de la dégradation des capacités motrices, qui finit par entraîner une perte de l'autonomie. Il pourrait être possible de tenter de diagnostiquer une maladie neurologique directement à ce niveau et même de la soigner par cette approche.

En résumé : 

L'intestin, c'est une superficie de 250 m2 pour l'intestin grêle, un deuxième cerveau qui recèle plus de 100 millions de neurones. Il est en échange permanent avec le cerveau via le nerf Vague et assure 95% de la production de la sérotonine, une hormone apaisante. L'intestin c'est aussi un réservoir de bactéries qui en compte 1 à 2 kg ! c'est la garantie de l'assimilation car il assimile plus de 90% des nutriments indispensables à notre vie : les macronutriments (glucides, lipides et protéines) et les nutriments (vitamines, oligoéléments et sels minéraux). Il est également le gardien du temple en assurant 75% de notre fonction immunitaire.

Nos repas trop nombreux, déséquilibrés ou copieux, engendrent des digestions difficiles qui épuisent nos systèmes digestifs et nerveux. La perturbation du microbiote ouvre la voie aux parasites et aux mycoses. Ces phénomènes couplés au stress induisent des troubles de l'assimilation, des carences et des épuisements immunitaires.

Des scientifiques de l'université de Montréal et de l'université McGill ont découvert une corrélation entre la fibromyalgie, une maladie entraînant des douleurs chroniques, et la composition du microbiote intestinal. La composition de celui-ci est différente chez les sujets fibromyalgiques et les sujets sains. Une équipe de chercheurs Montréalais démontre, pour la première fois, qu'il y a des altérations dans les bactéries du tractus gastro-intestinal des personnes atteintes de fibromyalgie.

Et que penser des autres maladies, du type Alzheimer et toutes les démences séniles ? Et allons encore plus loin : les maladies psychiatriques ?

Les mentalités sont en train de changées et on est tous en pleine évolution !

Livres sur le sujet : "Le côlon, nôtre deuxième cerveau" et "Et si je mettais mes intestins au repos ?".

 

Bien à vous 

 

 

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Rédigé par Myriam

Publié dans #Physique

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Publié le 1 Mai 2023

Bonjour à tous,

Hier, en suivant les informations sur M6 (oui, c'est ma chaîne préférée), la présentatrice faisait le portrait de Lallaa Misaki : influenceuse, blogueuse mode (grande taille) et beauté qui prône l'acceptation de son corps. Cela m'a quelque peu interpellée, d'où ces quelques lignes sous la forme d'un article et la reprise du blog. D'ailleurs, le dernier article publié date de juin 2022 et parlait déjà du surpoids. Comme quoi, il était grand temps de reprendre le blog et de l'alimenter.

Pour la petite histoire et pour ceux qui ne la connaisse pas, Lallaa Misaki est une influenceuse qui se considère elle-même comme une "love activiste" qui prône l'amour intérieur (que l'on porte à soi-même) et extérieur (comment on perçoit son corps). Elle dit, je cite : "Je suis grosse, c'est un fait, et je m'en fou". Son histoire commence en 2010, date où un séisme dévaste Haïti où elle passe des vacances. Clairement, pour elle, il y aura un avant et un après. On peut aisément le comprendre vu le traumatisme engendré. Le déclic se produit : avant, elle se détestait, après, elle aime tout chez elle, son intérieur (qui elle est et ses capacités) et même son enveloppe charnelle, un peu ronde. Bref, elle apprend à s'aimer et c'est tout à son honneur.

Soit ! Il n'y a là aucun jugement de ma part, juste une interrogation.

La question est : est-ce que le fait d'être ronde donc en surpoids rentre dans l'acceptation de soi et par conséquent l'acceptation de son corps ? Autrement dit, sous prétexte d'être en surpoids, doit-on cultiver cette acceptation de soi ou au contraire se prendre en main pour une amélioration de son état de santé. Car, qui dit surpoids dit aussi : attention danger... Partant du principe que le surpoids pour quelque raison que ce soit n'est pas un état naturel du corps mais bien un symptôme que quelque chose cloche...

L'acceptation de soi :

En réalité, plusieurs définitions et interprétations personnelles existent lorsque l'on parle d'acceptation de soi. Le première définition trouvée consiste à prendre connaissance du "moi vu par les autres" et du "moi vu par moi-même" et de travailler autour pour se construire et s'améliorer. Ce qui implique la reconnaissance de sa valeur et de ses qualités. Jusque là (si on ne tient pas compte du surpoids), Lallaa notre influenceuse a fait le taf.

C'est certainement pour cette raison qu'elle est suivi par tant de personnes. Pourquoi ça plait autant ? Simplement car beaucoup de femmes se retrouvent dans ces commentaires - bien évidemment - et surtout dans ses formes.

Dans mes recherches, j'ai remarqué que les articles traitant du sujet, avaient presque systématiquement associés l'acceptation de soi et le surpoids ou l'obésité. Comme si cela était inévitable : vous êtes en surpoids voire obèse et bien travaillez sur l'acceptation de soi!

Ce serait la clé du bien-être mental et émotionnel. Quel leurre !

L'acceptation psychologique :

Dans d'autres cas, on parle plutôt du mental et de l'aspect psychologique. Que ce soit en matière de maladie (comme après un AVC) ou d'accident, il existe plusieurs étapes à dépasser.

Le choc initial, le déni, la révolte, la négociation et la réflexion seront les étapes nécessaires pour arriver à l'acceptation de son nouvel état physique et/ou psychologique. Après un accident de voiture, si vous vous réveillez tétraplégique, vous passerez très certainement par ces étapes. De même qu'après un AVC sévère...

Dans ce cas, l'acceptation permettra le lâcher-prise et ainsi trouver une paix intérieure.

Acceptation et défaitisme :

Si le lâcher-prise est de rigueur dans l'acceptation de certaines situations comme celles que je viens de citer, le fait d'accepter diminuera l'anxiété, les peurs, le jugement négatif de soi et devrait permettre de ne plus se heurter aux situations qui ne peuvent être changées. Qui ne peuvent être changées...

Attention toutefois à ne pas confondre acceptation et défaitisme ! Dans les situations telles que le surpoids, le défaitisme peut faire son entrée. Or, il ne s'agit pas ici de rester dans cet état. Dans ce contexte ci, abandonné ou ne pas croire à une victoire sur le surpoids, c'est rester cloitré dans un défaitisme. Pourtant, la situation peut être améliorée ou radicalement changée.

Confusion entre acceptation de soi et estime de soi ?

S'il est nécessaire de développer une grande estime de soi depuis la petite enfance pour bien grandir et se réaliser en tant que personne, ce n'est pas pour autant que l'acceptation de soi se fera en parallèle. Car ce sont deux aspects qui diffèrent quelque peu. Certes, l'estime de soi comprend trois aspects : l'amour inconditionnel que l'on se porte, une grande confiance en soi et une vision positive de ses capacités. Pour autant, même si l'estime de soi est acquise au cours de sa vie, il n'est pas garanti que l'acceptation de soi soit elle aussi acquise... Est-il si simple et évident que chacun de nous accepte ses dons et capacités de naissance? Bien sûr que non, ça serait bien trop simple. L'acceptation de soi correspond à une parfaite compréhension et intégration de qui l'on est vraiment sous ses aspects les plus grands...

Acceptation de soi, estime de soi et dictats de la société apportent mélange et confusion. Notamment dans la mode (dont Lallaa fait partie) qui prône que pour être beau il faut être mince... Ici, ce n'est pas ce dont on parle. Même si le fait d'être en surpoids peut à court ou long terme avoir une réelle influence sur l'état de santé, la beauté d'une personne n'a rien à voir avec le fait d'être gros, rond ou mince.

L'acceptation de soi dans le développement personnel : 

Si l'acceptation de soi consiste à se sentir bien dans son corps, dans sa tête et dans ses émotions, oui elle est essentielle. Si cela implique que vous devez apprendre à aimer qui vous êtes et ce qui vous rend unique, alors oui acceptez vous tel que vous êtes réellement !

Si on part de l'hypothèse où acceptation de soi signifie s'accepter tel que l'on est, en aucun cas pour ma part le surpoids n'entre dans cette catégorie. Le surpoids n'est qu'un symptôme de plus afin que le corps signale que quelque chose ne va pas. Croire le contraire ou être défaitiste par rapport à son poids, c'est faire l'autruche, se voiler la face, ne pas vouloir ou oser aller faire face à ses souffrances. 

Je reste persuadée - et cela n'engage que moi - que les gens en surpoids qui se disent bien dans leur peau refusent d'affronter un problème qui mériterait pourtant toute leur attention. Rappelez vous de Sonia Dubois...

Résumé :

Peut-on se cacher derrière le fait d'être en surpoids toute sa vie en prenant le prétexte qu'il faille à tout prix s'accepter tel que l'on est ?

Le cas de Sonia Dubois m'est venu à l'esprit en écrivant ces lignes. Cette femme journaliste, chroniqueuse dans l'émission de Christine Bravo dans les années 90, affichait fièrement plusieurs kilos en trop. Elle disait à l'époque, que tout était bien et beau dans le meilleur des mondes et semblait très sincère en la voyant pleine de dynamisme sur les plateaux télé. Pourtant, quelques années plus tard, elle décide de perdre ses kilos en trop (pourquoi, puisqu'elle était si bien?). Elle se déleste ainsi d'une cinquantaine de kilos et écrit même un livre dont le titre est : "Maigrissons ensemble". Elle était pourtant le sex symbole des rondes épanouies...

L'acceptation de soi revient à accepter ce que l'on ne peut pas changer ou améliorer. Or, le surpoids peut non seulement être amélioré dans le pire des cas mais on peut carrément inverser la tendance sans passer forcément par un bistouri.

 

Bien à vous...

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Rédigé par Myriam

Publié dans #Physique, #Mental-psychologique

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