La respiration

Publié le 14 Novembre 2021

Bonjour à tous,

La respiration que l'on nomme également la ventilation pulmonaire est un processus automatique et involontaire. Cependant, on peut effectuer des inspirations et des expirations forcées à la différence des battements du coeur. Notre respiration (grâce au diaphragme) est essentielle pour assurer les échanges gazeux, mais elle fait bien plus que cela. Elle participe au bon fonctionnement du système digestif complet, facilite l'élimination des déchets et toxiques, agit comme une pompe circulatoire et active de nombreuses autres fonctions organiques par massage.

Les éléments de la respiration :

L'air entre par le nez lors de l'inspiration (ou la bouche pour certains). Il passe ensuite par le pharynx qui, travaillant avec le larynx, contrôle l'ouverture et la fermeture du tube respiratoire (trachée) et du tube digestif (œsophage). La trachée conduit l'air jusqu'aux bronches qui se réduisent pour donner les bronchioles puis les alvéoles à leurs extrémités. C'est à ce niveau que s'effectuent les échanges gazeux.

Les deux poumons se reposent sur le diaphragme et sont protégés par la cage thoracique.

Le diaphragme est un muscle très large qui constitue le principal muscle inspirateur de la respiration. Lorsqu'il se contracte, il permet l'inspiration et lorsqu'il se relâche, il permet l'expiration. Il joue donc un rôle majeur dans la respiration, puisqu'il est le moteur principal (avec les muscles costaux).

Le diaphragme et ses répercussions sur l'organisme sont multiples. Une conséquence directe de son blocage engendre une mauvaise respiration que l'on nomme la respiration inversée : strictement thoracique ou claviculaire. C'est le signe flagrant d'un état de stress. Ceci provoque une respiration limitée, un plexus douloureux et une sensation d'oppression souvent accompagnée d'anxiété et d'angoisse, une douleur à l'estomac (la boule au ventre), une sensation de boule dans la gorge, de nausée, de répercussions sur le dos avec des contractures musculaires, une émotivité exacerbée, des troubles de l'élocution (souffle coupé dont l'origine n'est que respiratoire), de la fatigue chronique, des difficultés d'endormissement, des réveils nocturnes, des crampes...

Une pression (ou un nœud) au plexus solaire est une tension maintenue du diaphragme car il a tendance à se contracter sous l'effet du stress chronique, d'un surmenage, d'un choc émotionnel, d'une mauvaise position de travail, etc.

Le plexus solaire appelé aussi le creux de l'estomac est le siège de nos émotions : dans certaines traditions, il est associé à un centre énergétique qui est lié à la confiance en soi, la motivation, au pouvoir et à la colère. Réussir à détendre le diaphragme et donc le plexus, c'est retrouver une aisance respiratoire fluide et régulière et un bien-être profond.

Sur le plan physique :

A l'inspiration, une partie de l'oxygène contenu dans l'air passe dans le sang qui le distribue à tous les organes du corps. A l'expiration, le gaz carbonique (CO2) produit en tant que déchets par les organes est rejeté à l'extérieur. Le plexus solaire est aussi un centre nerveux ou de nombreux nerfs innervent les organes de l'abdomen via le système nerveux sympathique. Enfin lors de chaque mouvement du diaphragme, les organes sont massés lors de la pression abdominale et le muscle transverse se détend.

Sur le plan psychologique et émotionnel :

On donne au diaphragme le nom de "grand muscle de l'émotion". Avoir le souffle court découle d'un état émotionnel. La respiration - et par conséquent le diaphragme - peut être bloqué inconsciemment lorsque nous nous concentrons sur une chose précise ou face à une situation riche en émotions. La respiration reflète aussi notre état psychologique et il n'est pas rare lors d'une libération du diaphragme de voir un flot d'émotions enfouies se libérer et quelques larmes couler.

Sur le plan énergétique et spirituel

D'un point de vue énergétique, la respiration et le mouvement du diaphragme réalisés en pleine conscience permet de retrouver une harmonisation, un état d'équilibre et une intensification du champ d'énergie. Lors de certains cours de yoga, notamment accès sur la respiration, l'inspiration sert à faire rentrer de l'air (prana) par les narines tout en gonflant le ventre afin que dans l'intention, le prana aille s'ancrer au niveau du ventre que l'on nomme le hara.

Respiration normale ? 

Tout le monde a l'impression de respirer normalement et sa définition est relative. Une respiration normale implique un déplacement du diaphragme vers la cavité abdominale provoquant une pression qui va s'étendre vers le bas en faisant gonfler le ventre. Pourtant, en faisant un test simple, vous pourrez éventuellement vous rendre compte que vous respirez uniquement par le haut de la poitrine. Ce qui signifie que votre respiration n'est plus "normale" mais thoracique. Ce type de respiration est due, soit au diaphragme bloqué, soit à la mauvaise habitude d'utiliser les muscles intercostaux qui sont les muscles accessoires de la respiration, à la place des muscles principaux.

La conséquence est la tendance à l'hyperventilation, aux angoisses, à la sensibilité accrue au stress et aux inflammations des viscères ainsi qu'à des problèmes lombaires.

L'importance de la fréquence respiratoire : 

Il existe une corrélation entre la fréquence respiratoire et les maladies. Elle est augmentée chez les personnes atteintes d'une maladie chronique. Ce problème est généralement dû au stress. Avec un abdomen plus difficile à déplacer et un diaphragme qui doit faire des efforts pour le faire. Pour se soulager, le diaphragme va raccourcir les cycles. Détendre cette zone changera donc rapidement la fréquence. 

Une mauvaise fréquence respiratoire entraîne une hyperventilation. Si l'inspiration est plus longue que l'expiration, cela provoque un déséquilibre du système nerveux autonome qui se met en mode alerte en augmentant le stress. Un tel déséquilibre provoque une moins bonne oxygénation, une réaction sur l'ensemble du métabolisme ainsi qu'une fatigue sur un long terme.

Vous pouvez vérifier le nombre de respirations par minute afin d'avoir votre propre fréquence et voir si vous êtes au-dessus de la norme. Si tel est le cas, travaillez sur la réduction de cette fréquence. Rappelons que la norme pour l'être humain est de respirer entre 12 et 16 fois par minute (entre 8 et 12 il y a moins de cent ans). 

En résumé : 

Si la respiration est dite "automatique", il n'en reste pas moins vrai que pour la plupart d'entre nous, cette respiration que l'on oublie facilement est non seulement "mauvaise" mais également néfaste pour notre santé . Pourtant cette respiration, en étant bien contrôlée peut directement impacter le système nerveux autonome de façon positive et ainsi agir sur le stress et par conséquent sur les maladies et notamment la douleur. Se concentrer sur sa respiration permet d'apaiser le mental, il en est de même pour la douleur. La respiration en pleine-conscience permet le lâcher-prise et se focalise sur le moment présent. C'est un moment où le corps et l'esprit ne font plus qu'un.

En travaillant sur la respiration, vous musclez votre diaphragme. La méthode hypopressive par exemple permet de le solliciter mais également de renforcer les abdominaux, notamment le muscle transverse.

Une bonne respiration aide aussi à l'équilibre de la colonne vertébrale et à une bonne posture en général.

Comme le dit Yvan Cam "Savez vous quel est le point commun entre la fatigue chronique, le mal de dos, le stress, l'inflammation, la motivation ou la qualité de vos relations sociales ? Ils sont tous influencés par la qualité de votre respiration !".

 

Bien à vous...

 

 

Rédigé par Myriam

Publié dans #Physique

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