Le déconditionnement
Publié le 25 Décembre 2021
Bonjour à tous,
Pour bien comprendre l'importance du déconditionnement, il faut comprendre comment nous sommes conditionnés dès la naissance, par l'éducation parentale et sociétale notamment.
C'est quoi le conditionnement ?
Le conditionnement est une forme simple d'apprentissage, une association entre une stimulation et une réponse.
Pavlov qui a expérimenté le conditionnement avec un chien le décrit comme une technique permettant à un stimulus neutre (un son par exemple) d'induire une réponse réflexe qu'il n'induit pas naturellement.
Il existe deux grand types de conditionnement :
Le conditionnement classique (le stimulus à conditionner est un événement extérieur) et le conditionnement opérant (il s'agit de l'action de l'individu lui-même).
J.B Watson considère que les études expérimentales sur le conditionnement de l'animal fournissent la clé de l'analyse des apprentissages humains. Pour lui, le réflexe conditionné est le principe de base de toute acquisition chez l'homme. Ainsi, sur la base des relations primaires comportementales, viennent s'ajouter de nouvelles organisations "stimulus-réponse" et ce schéma s'applique à tous types de stimuli, qu'ils soient émotionnels, verbaux...
Pour Watson, ayant tous le même potentiel de naissance, ce sont les différences du milieu dans lequel on évolue qui façonnent différemment et développent des personnalités uniques. Bien que nous soyons le fruit d'un conditionnement, ce qui paraît plutôt pessimiste, cette position ouvre des perspectives éducatives et thérapeutiques prometteuses. Il est donc possible de modifier les comportements inappropriés en utilisant des méthodes de déconditionnement-reconditionnement ce qui permet d'éviter la formation de mauvaises habitudes ou de développer une personnalité déséquilibrée.
Se déconditionner de quoi exactement ?
- De l'éducation parentale
- De la société et de ce qu'elle veut nous faire croire
- Des peurs : de la mort, de manquer d'argent, de perdre son travail...
- Des phobies en tout genre
- Des émotions refoulées
- Des schémas de pensées
- Des croyances-limitantes... et de tout ce qui nous empêche d'être nous-même.
Depuis la naissance, on nous explique ce qui est bien ou mal. Ce qu'il faut faire ou ne pas faire, comment se comporter, etc. Les idées sont ancrées dans l'imaginaire collectif (les-egregores) et tout le monde pense que c'est une réalité.
Comment se déconditionner de ce qui ne nous sert plus ?
Simplement en faisant remonter les informations de l'inconscient au conscient (le-conscient-et-le-non-conscient) afin d'identifier le problème. En effet, 90% des choses se passent dans l'inconscient. Par ailleurs, on ne sait pas forcément reconnaître l'emotion qui nous assaille le plus souvent. Prenons l'exemple d'une émotion souvent ressentie comme la colère. Même si les situations qui remontent font références au passé, nul besoin de revivre ces situations (quelquefois pénibles), le souvenir suffit pour remonter en conscience, et établir un lien avec le problème du moment présent. Il suffira ensuite de s'en débarrasser une bonne fois pour toute, en pleine-conscience, en partant du postulat que l'émotion qui en découle, ne nous est plus d'aucune utilité et qu'il est temps de s'en libérer en la rendant à la terre ou à l'univers (l'éther).
Deux autres approches :
- L'approche occidentale est de réfléchir au problème, d'en trouver la cause, d'explorer son histoire, son passé, de déraciner le problème à son origine, de déconditionner ou reconditionner le mental, de reconditionner le corps, d'enlever toutes ces empreintes laissées dans le cerveau. C'est la psychanalyse qui travaille dessus, qui explore la mémoire, qui fouille dans l'enfance, dans le passé, remonte en arrière.
La même approche psychanalytique s'applique au corps, elle essaie d'éliminer les empreintes de la mémoire du corps. Les deux approches sont sur le même modèle logique, où le problème vient du passé et que d'une façon ou d'une autre il faut l'affronter.
- Lorient a une perspective totalement différente. Premier postulat : aucun problème n'est sérieux. Dès l'instant où vous pensez cela, le problème en question est à 99% réglé et toute la manière de l'envisager change. Deuxième chose que Lorient affirme est que le problème existe parce que vous vous êtes identifié avec lui. Rien à voir avec le passé, ni avec son histoire, l'identification avec le problème reste la cause réelle.
Par exemple la colère : le psychanalyste vous dira d'aller voir dans votre passé, pour savoir comment cette colère a surgi, dans quelle situation, etc. Et ainsi nettoyer complètement le passé. Ce qui peut être long vu les nombreuses situations où cette colère s'est sûrement manifestée !
Le mystique Oriental vous dira : "vous pensez que vous êtes la colère, vous vous sentez identifié avec la colère. Là est le problème. La prochaine fois que vous sentirez la colère monter, soyez simplement l'observateur, soyez seulement un témoin, ne vous identifiez pas à la colère". Regardez la seulement se produire comme sur un écran, comme si vous regardiez quelqu'un d'autre. Ne dites pas :"je suis fâché" ou "je suis la colère". Aucune identification. Car vous êtes pure conscience.
En résumé :
Plusieurs approches possibles pour se déconditionner de ce qui ne vibre plus avec nous, nos croyances profondes et notre être tout entier.
L'approche occidentale, psychanalytique, qui peut prendre plusieurs années ! Cinquante ans d'histoire personnelle est une période très longue s'il faut éliminer tous les problèmes, émotions refoulées, etc.
L'approche de Lorient où l'on considère que le problème/émotion n'existe pas et que tout l'enjeu est de ne pas s'identifier au problème. Pas si facile, mais une fois maîtrisée, il n'y a plus "tant de problèmes que ça". Cette "clé" ouvrira toutes les serrures car elle fonctionne avec tout ce que le mental est capable de créer. Il n'est pas question, là, de nier les blocages, les conditionnements, les refoulements. Ils existent bel et bien, dans le mental ou dans le corps, mais pas dans la conscience car elle ne peut être conditionnée.
La conscience reste libre. Sa liberté est sa qualité la plus profonde.
Lorsque vous vous dites : "je vis dans un monde de fou". Le système a échoué car un fou ne peut pas voir qu'il est fou. Seule une personne saine peut voir ce qu'est la folie, car vous ne vous êtes pas identifié à cette folie.
L'approche orientale se résume en deux mots : être témoin. L'approche occidentale se résume à l'analyse. Par l'analyse vous tournez en rond, par le "être témoin" vous sortez du cercle.
Une troisième approche existe. Elle est simple, rapide, efficace : vous identifier le problème/émotion en allant chercher dans l'inconscient sans revivre les moments (pénibles) de votre passé. Une fois identifié, vous n'en avez plus besoin et vous vous en libérez en rendant à la terre ou à l'univers.
Bien à vous...