L'historique du rêve
Publié le 1 Juin 2022
Bonjour à tous,
Les premiers écrits sur les rêves datent d'environ 5 000 ans avant Jésus-Christ. Des tables d'argile assyriennes et babyloniennes contiennent des données sur l'interprétation des rêves. Plus tard, les Védas, textes sacrés de l'Inde, mentionnent des descriptions des rêves. Dans l'Antiquité, les rêves sont employés à obtenir des conseils et des guérisons. Les temples grecs dédiés à Esculape (dieu de la médecine) témoignent de l'importance des rêves dans la culture de cette époque. Les gens s'y rendent pour dormir dans le sanctuaire et obtenir par le rêve la guérison souhaitée.
On accorde aux rêves la valeur de prophetie et de prémonition. Les Égyptiens les associent aux messages des dieux et des esprits. Les orientaux les relient directement à l'âme du rêveur.
Au moyen-âge, l'Occident Chrétien renie l'aspect spirituel des rêves. On les condamne, la plupart étant considérés comme l'œuvre du démon. C'est une période de grande noirceur : le rêve perd son pouvoir inspirant et devient un élément d'angoisse à cause des persécutions envers toute personne qui ose les interpréter.
Puis, au début du XXe siècle, deux grands pionniers de la compréhension des rêves amorcent un travail considérable sur leur aspect psychanalytique. Le premier, Sigmund Freud, publie un traité qui révolutionne l'approche de l'activité onirique : "Le rêve et son interprétation". A une époque où l'éducation véhicule beaucoup d'interdits et où la notion de péché est omniprésente, le père de la psychanalyse détecte dans le rêve une fonction équilibrante qui permet la manifestation déguisée de tous les désirs refoulés durant le jour.
Carl Gustav Jung, son disciple, ira plus loin en dépassant les limites des désirs pulsionnels pour analyser le rêve. Il refait le pont entre le rêve et la spiritualité. Le rôle de l'âme reprend sa place dans la manifestation du contenu du rêve. Jung dévoile l'inconscient collectif, ce réservoir de l'expérience humaine accumulée depuis la nuit des temps. De cette notion découle les archétypes. La compréhension des rêves s'élargit de plus en plus. A partir du rêve, Jung ouvre la porte à la connaissance de soi et le rêve reprend sa place d'honneur.
A partir des années 1930, la science a pu détecter et mesurer les périodes et la durée du rêve avec l'électro-encéphalogramme qui enregistre les variations électriques du cerveau humain et savoir ce qui se produit en général durant le sommeil. La nuit débute avec un cycle de sommeil profond de 90 minutes environ ou le cerveau fonctionne au ralenti. Dans ce cycle survient le sommeil paradoxal (période de rêve) pendant lequel on détecte des ondes cérébrales de grande activité qui dure environ de 2 à 5 minutes en moyenne. C'est pour cette raison que l'on se souvient peu des premiers rêves de la nuit. Puis, intervient un deuxième cycle de sommeil (1H30) avec une autre période de rêves, un peu plus importante cette fois-ci et ainsi de suite. On compte de 4 à 6 séquences de rêves par cycle de 8 heures de sommeil.
Ces découvertes créent un engouement pour l'exploration rationnelle du rêve. L'intérêt des scientifiques amène l'apparition de laboratoires du sommeil dans plusieurs pays.
Les philosophies orientales et la science se rejoignent pour expliquer le phénomène du rêve. Les chercheurs s’intéressent autant au simple rêve réactif déclenché en laboratoire qu'au rêve prémonitoire de nature plus complexe. La parapsychologie étudie les phénomènes "psy" et reconnaît au rêve celui de télépathie, de clairvoyance et de prémonition.
Pour Frederick Pearls, le rêve est "la voie royale de l'intégration". Il considère le contenu du rêve comme des parties éparses de la personnalité qu'il faut rassembler pour retrouver l'unité. Par le gestaltisme (méthode de psychothérapie) il propose une démarche d'intégration des images du rêve afin de retrouver l'harmonie intérieure.
Le psychologue Alfred Adler refuse le concept de l'inconscient proposé par Freud et Jung. Il fait une approche plus flexible et propose comme but aux rêves de renforcer le pouvoir des emotions du rêveur. Il voit le rêve comme une voie royale vers la conscience. Il admet son pouvoir créateur et sa capacité à résoudre les problèmes quotidiens (les-5-blessures-de-l-ame).
Le célèbre médium américain Edgar Cayce lors de ses consultations, traitait les aspects télépathiques et prophétiques du rêve, et mettait en lumière ses vertus thérapeutiques.
En résumé :
La documentation sur le rêve ne manque pas. Les approches varient d'un auteur à l'autre. Selon Nicole Gratton (l-art-de-rever) on peut cependant établir "des catégories de rêves" :
Réactifs : sur le plan physique (les-7-corps-energetiques), rêves réagissant aux conditions extérieures et sont en rapport avec le corps physique.
Compensateurs : sur le plan astral, rêves maintenant l'équilibre émotionnel et psychique, en rapport avec les sentiments.
Temporels : sur le plan causal, rêves en provenance de la trame temporelle, en rapport avec le passé, présent, et futur.
Prophétiques : sur le plan causal, rêves appartenant au futur, en rapport avec des événements probables.
Télépathiques : sur le plan mental, rêves de communication avec soi ou avec les autres, en rapport avec les pensées et l'intellect.
Spirituels : sur le plan spirituel, rêves concernant notre évolution spirituelle, en rapport avec l'âme.
Un même rêve peut contenir des éléments appartenant à plusieurs catégories de rêves à la fois. Le voyage intérieur s'effectue alors dans plus d'une dimension et a des composantes à la fois télépathiques, prophétiques et spirituelles.
Bien à vous...